En réponse à la profonde crise financière et de gouvernance qui agite le secteur depuis des mois, le Sénat a émis plusieurs orientations dans une proposition de loi (PPL) relative à l’organisation, la gestion et au financement du sport professionnel, à l’initiative du sénateur Laurent Lafon (UDI).
« Le sport professionnel traverse une période charnière », confie Michel Savin (LR), le rapporteur de la loi. « Les crises récentes dans le football ont mis en lumière des failles structurelles dans la gouvernance, des conflits d’intérêt, des déséquilibres financiers avec une perte de confiance des acteurs et supporters. Il fallait donc une réponse législative. »
C’est ainsi que 16 amendements ont été présentés à la Chambre haute, dont certains risqueraient bien de déplaire à la profession. Plus spécifiquement la création d’une société de clubs émanant de la fusion entre la Ligue (LFP) et sa filiale LFP Média, ou encore la réduction de la représentation des clubs professionnels dans les élections, comme celle du président de la FFF (Fédération Française de Football). Leur part passerait de 33 à 25 % des voix, comme l’indique L’Equipe.
Au vu du calendrier législatif, il faudra attendre la rentrée pour que cette proposition de loi passe à l’Assemblée nationale. Toujours selon L’Equipe, les clubs de L1 gardent bon espoir que certains des amendements soient alors revus et corrigés. Ils œuvreraient même d’ores et déjà en ce sens.