Suite au rejet du texte et de sa mesure phare prévoyant la réintroduction de certains pesticides néonicotinoïdes à titre dérogatoire par les députés, les agriculteurs « sont rentrés dans leurs champs… par les Champs », peut-on lire sur le compte X de Jeunesse Agricole Ile-de-France.
A l’origine, la loi était censée lever « les contraintes » qui pesaient sur la profession agricole. Mais les divers amendements déposés par les députés LFI et écologistes ont soulevé une fois de plus la colère des agriculteurs, qui se sont mobilisés au premier jour de l’examen du texte devant l’Assemblée nationale contre ce qu’ils considéraient comme étant « une obstruction » parlementaire. Au Palais Bourbon, le bloc central dépose une motion de rejet tactique pour outrepasser ces amendements, qui est adoptée par 274 voix contre 121.
Saluant cette décision dans un communiqué de presse, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs ont appelé à fixer « immédiatement » la date de la commission mixte paritaire où devrait se jouer l’avenir de la loi à huit clos, assurant que « le texte doit désormais être adopté au plus vite » avant « la fin des travaux parlementaires de l’été ». « Les agriculteurs, mobilisés au cours de ces derniers jours, perdent patience ».
Considérant qu’il n’y a plus de raison de rester sur le terrain, ce mardi 27 mai, le dirigeant de la FNSEA, Arnaud Rousseau, annonce suspendre la mobilisation. « Notre objectif (…) était d’attirer l’attention des pouvoirs publics et notamment des députés, sur la forte attente du monde agricole » a-t-il déclaré sur BFM/RMC.