Le suspense aura duré jusqu’au bout. Ce jeudi 16 octobre, les deux motions de censure déposées par LFI (La France Insoumise) et le RN (Rassemblement national) n’ont finalement pas recueilli le nombre de votes suffisant à leur adoption, à seulement quelques voix près (271 sur les 289).
C’est avant tout un grand soulagement pour le gouvernement fraichement nommé, qui échappe à la censure après s’être assuré de la neutralité du PS en échange de la promesse de suspendre la réforme des retraites. La présidente de l‘Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a souligné l’importance « pour tous nos compatriotes que nous ayons une stabilité gouvernementale qui puisse s’installer » .
Représentés à l’Assemblée nationale par Laurent Wauquiez, les députés LR (Les Républicains) se sont eux aussi prononcés contre la censure au nom de la « stabilité » du pays. Et ce en dépit des oppositions engendrées par cette décision en interne. La poursuite du gouvernement Lecornu a été accueillie avec soulagement par les marchés financiers. Et les taux d’emprunt de la France ont légèrement baissé dans la journée.
Le gouvernement reste donc en place, mais est-il pour autant à l’abri des difficultés ? Rien n’est moins sûr quand on sait qu’à 18 voix d’écart des 289 requises, celui-ci aurait pu être renversé. D’autant plus que les socialistes comptent bien maintenir la pression sur l’exécutif pour s’assurer de la bonne teneur de ses engagements.