Au mois de novembre, le Vice-président délégué au Tourisme et à l’international, de Bourgogne-Franche-Comté, M. Patrick Ayache, recevait plusieurs journalistes parisiens non loin de la gare Saint Lazare, à Paris, afin d’exposer les nouvelles ambitions de la Région en matière de tourisme international.
Le message est clair : désormais mondialisation et richesse patrimoniale ne doivent faire qu’une. En ce sens, la nouvelle Région bourguigno-franc-comtoise veut pouvoir exploiter au mieux son potentiel touristique en adaptant la demande à une offre modernisée.
Un schéma régional pour le tourisme engagé
Le 13 octobre 2017, la nouvelle région réunissant les anciennes Bourgogne et Franche-Comté a adopté, en séance plénière, un nouveau Schéma Régional de Développement du Tourisme et des Loisirs (SRDTL). Ce document présente les nouveaux objectifs que se donnent l’équipe régionale en termes de politique touristique pour la période 2017-2022. Ce sont 100 millions d’euros d’investissements et 2000 à 4000 emplois – certifiés non « délocalisables » – qui sont annoncés.
Vont ainsi être mis à l’honneur les patrimoines tant matériel (comme les sites géologiques et classés) qu’immatériel (gastronomie et viticulture).
Des objectifs clairs tournés vers l’Asie
Le schéma du tourisme susvisé incarne ainsi l’ambition de la Région et déroule cinq enjeux majeurs afin de parvenir à ses fins d’ici quatre ans :
- la montée en gamme de l’offre actuelle d’hébergement ;
- l’augmentation et l’adaption de son accueil de touristes asiatiques toujours plus nombreux d’année en année. La BFC veut devenir la « première région européenne hors Ile-de-France » en termes d’accueil de touristes chinois ;
- devenir la première destination française d’œnotourisme ;
- mieux exploiter ses richesses patrimoniales matérielles tels que ses sites classés à l’UNESCO (11 sites au total sont présents sur le territoire régional) ;
- et enfin, développer ses offres de destination écotouristiques et d’itinérance fluviale autour de ses nombreux circuits de randonnées pédestres et de navigation sur canaux.
C’est ainsi l’ensemble de la région, et des huit départements qui la composent, qui est concernée par cette nouvelle politique touristique qualifiée de « levier de développement économique » par M. Ayache.
Il est à noter que la Région cherche à se donner les moyens de ses ambitions asiatiques, et plus particulièrement chinoise, puisqu’elle compte mettre à contribution le grand Centre de Linguistique Appliquée (CLA) afin de former les professionnels du tourisme qui le désirent.
La voie de la modernisation
L’offre touristique actuelle est considérée comme obsolète à l’heure de la mondialisation et de la révolution des transports. Une refonte numérique est même prévue afin d’orienter les futurs touristes internationaux dans leur recherche d’évasion en terres bourguignonnes, ainsi que sur les sites à visiter une fois sur place.
La place est également faite aux enjeux environnementaux puisque l’accent est mis sur le développement de l’écotourisme et de l’itinérance fluviale, le tout accompagné d’un discours pédagogue pour une meilleure protection des espaces naturels du territoire.
Copyright de l’image Ă la Une : Jean-Christophe Benoist