En prévision de ce rendez-vous électoral les 6 et 9 juin prochains, les candidats avancent leurs pions. Alors que la majorité du camp présidentiel appelle à « un sursaut » européen pour « déjouer le scénario du pire », les partis d’opposition semblent davantage mettre l’accent sur les enjeux nationaux. Tour d’horizon.
Annoncé comme le grand favori selon plusieurs instituts de sondage, Jordan Bardella devance sa rivale macroniste Valérie Hayer et conforte la position du Rassemblement national en tête des intentions de vote.
Lors de son meeting de lancement, la candidate Renaissance s’en est d’ailleurs violemment prise au parti de Marine Le Pen, l’accusant de prétendre « défendre nos valeurs matin, midi et soir, mais à la première secousse de l’histoire », d’être « les premiers à sombrer dans la soumission ». De même pour le Premier ministre Gabriel Attal, qui a accusé « le clan Le Pen » d’une « vaste tromperie » : « ils ont toujours dit non à l’Europe. La seule différence maintenant, c’est qu’ils le cachent un peu et que le non s’est transformé en niet ». Une insinuation à peine voilée de la proximité qu’il la soupçonne d’entretenir avec le président russe Vladimir Poutine.
Tête de liste LR (Les Républicains) aux élections européennes, François-Xavier Bellamy est convaincu qu’il « faut un changement de cap ». Sur la chaine CNews, il a affirmé le 11 mars qu’Emmanuel Macron « n’a plus la main sur rien et a décidé de se réfugier sur les questions de société » (en référence au projet de loi sur la fin de vie), « alors qu’il faut résoudre des problèmes plus urgents ».
Dans le clan Reconquête, le meeting de campagne au Dôme de Paris a rassemblé près de 5 000 militants scandant « On est chez nous ! » Et « On vous aime ! » en soutien à Eric Zemmour et Marion Maréchal Le Pen. Convaincu que c’est bien une bataille de civilisation qui va se jouer, le fondateur du parti est plus déterminé que jamais à se battre « pour sortir la tyrannie de l’Europe, sortir l’islamisation de l’Europe, pour sortir le wokisme de l’Europe ».
Après l’éclatement de la Nupes côté gauche, le mouvement France Insoumise fondé par Jean-Luc Mélenchon va tenter quant à lui de « rassembler les orphelins » le 16 mars prochain pour raviver la flamme.