La présidente de la Commission européenne a échappé jeudi 9 octobre à deux motions de censure déposées par l’extrême droite et la gauche radicale à son encontre. Un soulagement en demi-teinte qui en dit long sur les fragilités que traverse actuellement sa majorité au Parlement européen.
Après une première motion déposée il y a trois mois, les deux textes déposés ne sont pas parvenus à atteindre le seuil des deux tiers des suffrages de la majorité qualifiée pour être retenus ce jeudi 9 octobre. La motion de l’extrême droite n’a recueilli que 179 voix, 133 pour celle de la gauche radicale. A savoir qu’il s’agit bien de deux textes distincts.
En cause : le Mercosur, une concentration excessive du pouvoir, ou encore un manque de transparence dans la prise de décision politique. Autant dire que les doléances ne manquent pas du côté des eurodéputés. Face aux critiques, Ursula von der Leyen se veut plus conciliante qu’à l’accoutumée : « Nous devons nous concentrer sur ce qui est vraiment important, à savoir répondre aux attentes des Européens ». Si le S&D regrette lui aussi une gouvernance jugée trop radicale ainsi que le manque d’ambitions écologiques, le parti Renew Europe auquel appartient le parti français Renaissance appelle quant à lui la présidente à « reprendre la main » sur les questions européennes.