La commission spéciale chargée d’étudier le projet de loi de « simplification » à l’Assemblée nationale a voté la suppression des ZFE (Zones à faibles émissions) en dénonçant leur impact sur les ménages les plus modestes. Leur création en 2019 avait pour objectif d’inciter à l’achat de véhicules moins polluants.
A l’origine, les ZFE étaient censées améliorer la qualité de l’air en milieu urbain en limitant les émissions de particules fines, responsables de près de 40 000 décès par an comme de nombreuses maladies respiratoires d’après Santé Publique France.
Leur principe de fonctionnement est très simple et repose sur l’exclusion de certains types de véhicules en fonction de la vignette Crit’Air, obligatoire pour circuler dans les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) instaurées par les collectivités, ou par le préfet dans le cadre de la circulation différenciée lors des pics de pollution.
Si l’intention est « louable » pour Ian Boucard, le député Divers droite estime néanmoins que « les ZFE exacerbent les inégalités » en forçant les ménages à « choisir entre des coûts supplémentaires importants pour acheter un nouveau véhicule propre ou renoncer à se déplacer ». Du coté du RN, Pierre Meurin juge ni plus ni moins ces dispositifs « inutiles pour améliorer la qualité de l’air », ajoutant qu’ils « créent une forte blessure sociale, un séparatisme territorial ». Seules les deux agglomérations de Lyon et Paris ont à ce jour montré des résultats probants grâce à l’instauration de ZFE. « La concentration de dioxyde d’azote (y) a été réduite de plus d’un tiers » a affirmé la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, prenant « acte » du scrutin dans un communiqué.
Sans surprise, l’Association 40 millions d’automobilistes a salué quant à elle « une grande victoire » pour les conducteurs.