A la suite des attentats revendiqués par l’Etat islamique dans une salle de concert à Moscou, l’exécutif a décidé de relever le plan Vigipirate à son niveau maximum au terme d’un conseil de défense à l’Elysée.
Il y a péril en la demeure. « Plusieurs tentatives » émanant de la même branche de l’organisation terroriste du Khorasan auraient été déjouées en France selon le chef de l’Etat. Compte tenu des ramifications de celle-ci et de ses intentions, par mesure de précaution, mais avec des « éléments crédibles et solides » il a été décidé de hausser la posture de Vigipirate ».
Inquiétudes fondées, donc, qui viennent raviver le douloureux souvenir de l’attaque du Bataclan à Paris en novembre 2015. Car le sol français reste une cible privilégiée pour les jihadistes et de surcroit avec l’accueil des Jeux Olympiques à Paris cet été. « La France, parce qu’elle porte des valeurs universelles, qu’elle est pour la laïcité, (…) est particulièrement menacée, notamment pendant ces événements extraordinaires que vont être les Jeux olympiques » a affirmé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, assurant empêcher « des attentats de se dérouler quasiment tous les mois ».
« La menace islamiste » peut « toucher tout le monde, à tous moments, pas que la France ». Les chiffres du ministère peuvent en témoigner : 24 attaques terroristes ont ainsi marqué le territoire français depuis 2015 et 74 attentats ont pu être déjoués, dont deux ces deux derniers mois.
Si le danger a pris de l’ampleur depuis l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre dernier, le gouvernement se veut rassurant sur sa capacité à assurer la sécurité des Français. Non seulement en période de Jeux Olympiques mais aussi d’une manière plus globale comme l’affirme le Premier ministre Gabriel Attal. Au total, 4 000 militaires supplémentaires ont été placés « en alerte » en plus des 3 000 déjà déployés dans le cadre de l’opération Sentinelle.