En 2008, le trader Jérôme Kerviel est accusé par la Société Générale de lui avoir fait perdre 4,9 milliards d’euros suite à des manœuvres boursières frauduleuses. La banque obtient une déduction fiscale de 2,2 milliards d’euros, payée par le contribuable, parce qu’elle se dit victime d’une escroquerie. Elle n’a pourtant pas droit à ce dédommagement en étant en partie responsable du préjudice, ce qui a été reconnu par les Cours d’appel et de cassation.
C’est ce que dénonce le dernier livre de Julien Bayou, porte-parole national d’Europe Écologie – Les Verts, dans lequel il demande à la Société Générale de rembourser à l’État les 2,2 milliards qu’il lui a octroyés. Dressant le constat d’une « démission complète du politique », n’obéissant plus, selon lui, qu’aux lois de la finance, l’auteur propose d’utiliser les deux milliards « que la Société Générale nous doit » pour expérimenter un revenu universel. Ses propositions ont pour objectif de « remettre la finance au service de nos vies », comme l’explique l’eurodéputée Eva Joly dans la préface.
Kerviel : une affaire d’État
2 milliards pour la société en général
Julien Bayou
Préface d’Eva Joly
Éditions Arcane 17
Coll. Franc-tireur
114 pages – 10€
Photo en une : Jérôme Kerviel / © Vernier – JBV NEWS.