Homme de lettres, de télévision et de cinéma, l’ancien ministre de la Culture et de la Communication de Nicolas Sarkozy s’est éteint le jeudi 21 mars à l’âge de 76 ans, selon une information communiquée par sa famille à l’AFP.
Son nom évoque à lui seul tout un imaginaire. Ne serait-ce qu’en tant que neveu de l’ancien président de la République François Mitterrand. Né le 21 août 1947, ce dandy des temps modernes est décédé des suites d’un cancer qui le rongeait depuis plus d’un an, alors qu’il avait survécu à la Covid-19 en y consacrant même l’un de ses (nombreux) livres par la suite : Une drôle de guerre, en référence au vocabulaire guerrier employé lors de la pandémie par Emmanuel Macron.
Mais c’est sans doute de Mauvaise vie que l’on se souviendra le plus, et pas seulement pour son côté sulfureux. Si l’ouvrage a suscité la controverse, il aura eu l’intérêt de souligner les multiples facettes de cet homme inclassable politiquement et pour le moins incorrect. Sur la chaîne CNews, l’ancien président Nicolas Sarkozy a confié qu’il garderait le souvenir d’un « homme profondément humain » ainsi que de leurs « fous rires ». « En plus de ses nombreux talents, Frédéric écrivait très bien » a souligné l’ancien chef de l’Etat.
Les hommages de nombreux acteurs politiques et culturels ne se sont pas fait attendre, à commencer par Emmanuel Macron qui a commenté sur X : « Ses légendaires « Bonsoir ! » vont nous manquer ». Avant d’ajouter : « Frédéric Mitterand a vécu mille existences, toutes tissées d’un fil rouge : la culture pour tous. »
Propriétaire d’une salle de cinéma, animateur, producteur, réalisateur de documentaires et de films : autant de couleurs que ce caméléon talentueux a porté avant d’accepter des fonctions publiques et de s’y épanouir. L’actuelle ministre de la Culture, Rachida Dati, assure qu’elle n’oubliera pas « le sourire lumineux de Frédéric et l’inimitable grain de sa voix. » De sa mélancolie aussi, qu’il portait à l’en croire, « comme une élégance ».