Quelques mois seulement après la chute de son gouvernement, l’ancien Premier ministre signe son retour au Palais Bourbon en tant que député suite à sa victoire à la législative partielle de la deuxième circonscription de Paris. Le ministre démissionnaire Bruno Retailleau s’est même déplacé en personne pour le féliciter.
Dimanche 28 septembre, Michel Barnier est devenu le seul député LR de la capitale, partagée depuis 2022 entre la gauche et les macronistes. Une petite victoire pour la droite, malgré un taux d’abstention important. « Dans la période instable et incertaine où nous sommes, je sais que nos concitoyens cherchent des repères, des raisons de retrouver confiance et expriment une grande lassitude à l’égard de la politique, des colères et de fortes attentes. La très faible participation – moins d’un quart des inscrits se sont déplacés – m’attriste profondément. On assiste à une vraie crise de la démocratie » a-t-il regretté dans un discours à la presse.
Du coté de la gauche, on reproche à Michel Barnier d’avoir flirté avec l’électorat dit d’extrême-droite pour remporter cette élection. Bruno Retailleau reste quant à lui convaincu que l’expérience demeure l’atout phare de l’ex-Premier ministre : « Dans ce monde menaçant, il aura cette hauteur de vue, cette expérience, qui lui permettra, par ses prises de positions, d’orienter les débats à l’Assemblée Nationale. Pour moi, c’est un soutien précieux »
Une chose est sûre à en croire Michel Barnier : « J’étais le Benjamin de l’Assemblée mais je sais que je ne serais pas le doyen ! » peut-on lire sur le site internet d’ICI Paris. Elu député pour la première fois en 1978 en Savoie, cela faisait 32 ans qu’il n’avait pas exercé de fonction parlementaire dans l’hémicycle.