Les députés se sont opposés à l’obligation vaccinale contre la grippe pour les résidents d’Ehpad et certains soignants au nom de « la liberté vaccinale », à l’instar du Rassemblement national et de la France Insoumise.
Avec 95 voix pour et 108 contre, l’article 20 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) s’est vu retoqué par la Chambre basse dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 novembre. Une décision qui a beaucoup attristé la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, convaincue que « quand on est aux responsabilités, on est obligé de protéger les gens ».
Le texte visait bien prioritairement « les professionnels qui sont au contact des publics les plus vulnérables », comme l’avait précisé le rapporteur général du budget de la Sécurité sociale, Thibault Bazin, qui affirme que « notre position est très simple sur la vaccination, c’est convaincre plutôt que contraindre ». De quoi faire réagir Ségolène Amiot du côté de LFI : « Qu’est-ce qu’on fait si les résidents refusent d’être vaccinés, est-ce qu’on les met à la porte ? » peut-on lire sur le site de LCP.
« Notre volonté n’est pas d’exclure des gens des Ehpad » assure la ministre, ajoutant que « les décisions vont se faire en concertation avec les directeurs d’établissements, avec les comités de patients en Ehpad ». Pour l’heure, le sort du dispositif reste en suspens dans l’attente qu’il termine son parcours législatif.

