A l’heure où les Etats-Unis et la Chine investissent déjà massivement dans l’intelligence artificielle, le président Emmanuel Macron ne souhaite pas voir la France à la traine. A la veille d’un sommet sur le sujet, il a annoncé en direct sur France 2 vouloir investir 109 milliards d’euros dans la filière. Soit l’équivalent de ce que les Américains ont alloué à leur projet « Stargate ».
« Une nouvelle ère de projets » : c’est ainsi que le président français considère l’avènement de l’intelligence artificielle. Il se déclare convaincu qu’elle permettra de « mieux vivre, mieux apprendre ou encore mieux soigner ». Autant de raisons qui l’amènent à vouloir former plus de 100 000 jeunes dans ces métiers, contre 40 000 aujourd’hui.
Sortir de la dépendance des Etats-Unis et de la Chine
Conscient des enjeux de régulation que soulève cette technologie, il estime toutefois qu’il faudra d’abord montrer « qu’on veut en être » et non pas l’inverse. Autrement dit, ne pas « réguler avant d’innover » comme le souhaiteraient certains. Le chef de l’Etat précise même que la veille devrait s’exercer à l’échelle planétaire en engageant les pays des quatre coins du monde. L’occasion pour lui d’encourager un partenariat public-privé avec les grands groupes de la tech, détenteurs des principaux outils d’intelligence artificielle.
Une opportunité pour l’emploi ?
Si beaucoup voient en l’IA une concurrence directe pour l’homme, Emmanuel Macron préfère quant à lui utiliser le terme d’« assistant ». Un moyen, somme toute, de s’éviter « des tâches très répétitives » et de « libérer du temps » ; notamment dans le domaine de la santé où il faut « se donner de l’espace pour mieux faire ». Il n’est pas loin de distinguer dans ce progrès la possibilité de remettre l’humain au cœur des préoccupations. Pour lui, le constat est sans appel : « on vit une révolution technologique comme on en a peu connu. »