Critique à l’égard du candidat actuel, dont il dénonce « l’obstination », le maire de Bordeaux admet que « les Français veulent un profond renouvellement de leurs dirigeants » qu’il estime lui-même ne pas incarner. « La droite et le centre, quel gâchis ! » regrette-t-il, soulignant qu’au lendemain de la primaire, le vainqueur « avait un boulevard devant lui ». « Son système de défense fondé sur la dénonciation d’un prétendu complot et d’une volonté d’assassinat politique l’ont conduit dans une impasse » constate Alain Juppé.
La président de Bordeaux Métropole cite également une « exigence de moralité » lui paraissant essentielle mais dont il reconnaît ne pas être l’archétype. L’homme a en effet été condamné en 2004 dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. Une des raisons pour lesquelles il ne souhaite pas se présenter, refusant de « livrer [son] honneur et la paix de [sa] famille en pâture aux démolisseurs de réputation ».
Le candidat battu fait donc le choix de « [continuer] à servir [ses] concitoyens » en travaillant pour la mairie de Bordeaux. Il prendra tout de même position pour les causes nationales qu’il défend, comme « le combat pour une nouvelle Europe », « la sauvegarde de la planète » ou encore « la transformation numérique ».
Il remercie tous ses soutiens, mais reste ferme et grave sur un point : « il est trop tard », sous-entendant que c’est au premier tour de la primaire que les électeurs auraient dû se tourner vers lui. Espérant que le prochain président sera bel et bien le candidat de la droite, Alain Juppé s’est toutefois abstenu de citer François Fillon.
Photo en Une : © Nogues / JBV NEWS.