D’après une étude du cabinet EY publiée ce 18 novembre, 49% des investisseurs étrangers déclarent avoir réduit ou reporté leurs projets d’investissement dans l’Hexagone suite à la dissolution de l’Assemblée nationale.
Si aucune entreprise n’affirme vouloir les annuler pour autant, 59% des acteurs interrogés au sein de cet audit se disent particulièrement inquiets face aux incertitudes législatives et réglementaires actuelles, les empêchant de mettre en place un « business plan » fiable et cohérent. Le ralentissement des réformes, la remise en question des politiques publiques dans les secteurs clés, tout comme la situation budgétaire et économique du pays figurent elles aussi parmi leurs préoccupations majeures, sans oublier le coût du travail.
Classée à cinq reprises par le cabinet Ernst & Young comme le pays européen préféré des investisseurs étrangers, la France se retrouve cette année devancée par le Royaume-Uni dont le rayonnement s’est accru, et ce malgré une pression fiscale plus importante. La majorité des décideurs prévoit néanmoins de développer des activités de R&D ou de services sur le sol français d’ici 2027, quand seulement 49% d’entre eux projettent de s’y implanter ou d’étendre leurs usines. Seuls 15% comptent y développer des centres de décision, en espérant que la France pense à valoriser ses « atouts différenciants », à savoir la richesse des compétences, la fiabilité des infrastructures ou encore la capacité d’innovation et de recherche dont elle sait faire preuve.