Le but de cette matinée d’échange, intitulée « Qualifions nos quartiers » est de mettre en relation les entrepreneurs venus des « Quartiers Politiques de la Ville » et les grands groupes afin de permettre aux entreprises d’avoirs de nouveaux prestataires et de développer les jeunes entreprises. Présents par exemple, Malakoff Mederic, la Banque Postale ou Accenture.
L’évènement a reçu la visite d’Emmanuel Macron et d’Hélène Geoffroy, respectivement Ministre de l’Economie et secrétaire d’Etat à la Politique de la Ville, venus apporter le soutien du gouvernement au projet. Manière également de mettre en corrélation pouvoir public et puissance économique.
Après une visite guidée et quelques mains serrées, politiques et organisateurs de l’événement se sont retrouvés sur l’estrade pour une petite demi-heure de discours.
L’entreprenariat comme moteur de l’économie
Emmanuel Macron a insisté sur le bienfait d’être entrepreneur aujourd’hui, rappelant que « les générations ont changé, aujourd’hui près de 99 % des entreprises françaises sont des PME ! ». Ce rendez-vous étant proposé aux entrepreneurs qui viennent de quartiers (« si loin des centres économiques »), le ministre a pour autant rappelé la difficulté de porter un nom à « consonance étrangère, qui peut faire peur, à tord. » A Hélène Geoffroy d’embrayer : « La difficulté pour ces jeunes reste les contacts. Quand on n’a pas de réseau, c’est très compliqué d’avancer. La puissance publique doit se substituer au réseau familial et amical. »
L’Euro 2016 comme prétexte
Le championnat d’Europe de football qui s’est déroulé en France du 10 juin au 10 juillet devait servir de prétexte pour les organisateurs du programme « Qualifions nos quartiers » afin de capter les appels d’offre pour les PME proches des zones des stades. « Mais on s’y est pris trop tard » reconnaît Majid El Jarroudi, un des instigateurs du projet. Pour autant, ce n’est que partie remise selon eux. Ils espèrent retenter l’expérience lors de prochaines échéances sportives, à l’image des JO 2024, évènement pour lequel la France est candidate.
Mais tout n’est pas rose. En introduction de la présentation, un des responsables de la Banque publique d’investissement explique que le fond d’investissement créé par sa société facilite l’accès au crédit pour les entrepreneurs. Un discours vite contredis par une personne directement concernée, un entrepreneur qui malgré ce coup de pouce, de bons résultats financiers et une volonté de s’agrandir, a eu un refus bancaire. Dans la salle on applaudit, signe que tout n’est pas gagné.
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