Une ascension éclair
Entrée en politique en 2003 (auprès de Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon), la jeune femme se rapproche peu à peu de Ségolène Royale dont elle fut la porte-parole à l’élection présidentielle de 2007 puis à la primaire socialiste de 2011. Jeune, culottée et dynamique, Najat Vallaud-Belkacem plaît aux médias et assume parfaitement son rôle. Si bien que François Hollande lui propose à son tour de rejoindre son équipe de campagne, puis, une fois président de la République, la nomme porte-parole du gouvernement et ministre des Droits
des femmes.
Une porte-parole comme les autres ?
La voix est posée, le propos fluide et incisif. Le trac lié à l’exercice disparaît peu à peu. Najat Vallaud-Belkacem s’élève rapidement au niveau de ses prédécesseurs devenus des ténors
de l’UMP. Soucieuse de porter le
changement jusque dans sa nouvelle fonction, elle inaugure le 29 juin au Teil, en Ardèche, un “porte-parolat décentralisé” “pour faire la pédagogie de l’action gouvernementale”.
Il lui incombe désormais de pérenniser cette initiative…
Un symbole
Elle a tout du symbole parfait de la méritocratie républicaine mais entend n’être qu’une élue française, pas une représentante de minorité. Née le
4 octobre 1977 dans le Rif, Najat Vallaud-Belkacem grandit à Amiens dans un quartier sans grande mixité sociale. Une fois le bac en poche, elle débute une licence de droit puis bifurque vers Sciences-Po Paris. Elle entame alors une (courte) carrière de juriste, au Conseil d’État et à la Cour de cassation.
Les pieds dans le plat
En juin 2012, la ministre relance le débat sur le statut pénal du racolage et sur la pénalisation des clients.
“La question n’est pas de savoir si nous voulons abolir la prostitution
– la réponse est oui – mais de nous donner les moyens de le faire”, déclare-t-elle au Journal du Dimanche, ajoutant pour seule précision que la réflexion à propos d’une pénalisation des clients “doit être ouverte”. Le débat se prolonge pendant l’été, en attendant l’organisation “d’une conférence de consensus”.