Les sénateurs ont massivement rejeté la proposition de loi du macroniste Sylvain Maillard visant à réformer le mode d’élection des maires de Paris, Lyon et Marseille dans le cadre des prochaines élections municipales.
C’est un non sans concession de la part du Sénat. Au cours de l’examen du texte, la Chambre haute en a même supprimé tous les articles, de sorte que le vote de la proposition de loi n’a même pas pu avoir lieu. Un scénario en opposition radicale à celui de l’Assemblée nationale, où les parlementaires avaient accueilli majoritairement cette mesure à 183 voix pour et 53 contre.
Le but initial ? Elire les conseillers municipaux distinctement des conseillers d’arrondissement (sur deux listes différentes), alors qu’aujourd’hui une seule liste est présentée dans chaque secteur (ou arrondissement) lors des élections municipales. Pour Anne Hidalgo, l’actuelle maire de Paris, cette réforme « ouvrirait un chaos démocratique qu’aucun d’entre nous ne veut ». Avant d’appeler « à renoncer à ce projet profondément néfaste pour la démocratie parisienne ».
Soutien du texte, la sénatrice MoDem Isabelle Florennes affirme quant à elle que « si les sénateurs ne s’ouvrent pas aux discussions, la seule chose qui est sûre, c’est que la réforme se fera sans le Sénat. Nous ne devons pas nous mettre dans cette situation. » Reste à savoir si le texte sera soumis ou non à une commission mixte paritaire pour réformer le scrutin.