Innover pour répondre à l’urgence écologique : c’est le pari des start-up qui étaient présentées lors de l’événement Futur.e.s #VilleDurable dans les locaux de Cap Digital. Alors même que la situation écologique ne fait que s’empirer et que les scientifiques tirent – encore une fois – la sonnette d’alarme.
Futur.e.s, ce sont des festivals qui existent depuis maintenant dix ans et qui ont lieu tous les trois mois pour découvrir les technologies de demain. Après la lutte contre la malbouffe ou encore l’exclusion dans ses différentes expressions, au tour de l’écologie d’être mise à l’honneur au travers de l’énergie solaire, de la gestion des déchets et du contrôle de consommation. Vaste programme.
De l’idée la plus simple à la révolution technologique, on trouve de tout sur les différents stands présents. Côté énergie solaire, la start-up PikiP Solar Speakers, qui propose des systèmes de sonorisation entièrement alimentés par des panneaux photovoltaïques. Avec une autonomie allant jusqu’à 12 heures, ils peuvent fournir des festivals avec un son de qualité. “On a remarqué une montée de conscience écologique dans les festivals à travers la France, et la qualité sonore de nos produits est telle que nous avons eu du succès immédiatement ” explique Julien Feuillet, créateur de la marque. Le principe est simple : durant la journée, le système son emmagasine assez d’énergie pour fonctionner et mettre en réserve le surplus, afin d’assurer l’autonomie de la machine une fois la nuit tombée. Une technologie qui ne devrait pas tarder à se démocratiser, les festivals se tournant de plus en plus vers les options écologiques.
Les sacs à dos Uvé ont eux aussi misé sur l’énergie solaire pour offrir aux utilisateurs un objet à la fois attrayant visuellement et doté d’un chargeur, alimenté par la plaque photovoltaïque présente à l’avant. Souple, imperméable et résistante, celle-ci bénéficie d’assez d’énergie pour charger un petit appareil électronique – comme un portable. “Nous voulions allier pratique et mode à la fois. Il nous a fallu quelques mois pour arriver à un résultat satisfaisant, mais maintenant nous sommes ravis de ce que nous avons réussi à créer ” indique Alexia, qui est à l’origine du design du sac.
Des idées simples mais efficaces
Sur ce même principe, la start-up Yoyo propose à ses adhérents d’échanger leurs déchets contre des cadeaux. Places de concert, de théâtre, réductions d’inscription en salle de sport… Rien de plus simple pour les obtenir. Il suffit de collecter ses bouteilles en plastique vides et de remplir les sacs fournis par l’association, avant de les déposer chez les partenaires du groupe. Yoyo s’occupe ensuite du recyclage de ces derniers.
Deux ans après sa création, cette initiative s’étend désormais de Marseille à Mulhouse, en passant par Lyon et la région parisienne. Et les villes n’ont pas été choisies au hasard puisque certaines ne comptabilisent que cinq ou six pourcent de déchets recyclés.
Les Alchimistes se sont quant à eux tournés vers les déchets biologiques. La démarche est simple : collecter les biodéchets des particuliers, pour les redistribuer aux jardiniers urbains et créer ainsi du compost organique et 100 % naturel. Une façon de trier et de limiter l’utilisation de compost chimique.
Enfin, la compagnie eGreen a misé sur le ludique pour inciter ses clients à penser écologique. Avec une application participative et incitative, les utilisateurs sont mis au défi chaque jour pour améliorer leurs habitudes quotidiennes. Après l’installation de boitiers surveillant la consommation d’énergie de chaque appartement d’un immeuble, les habitants prennent part à une compétition les classant chaque semaine selon les économies effectuées et les défis relevés. Une façon, d’après les développeurs, de jouer sur l’esprit de compétition de chacun et de motiver à tenir ses engagements.
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