Dans une tribune du Figaro, le président du MoDem a proposé début novembre de s’inspirer des règles en vigueur au Parlement européen pour gagner en efficacité et lutter contre l’absentéisme des députés dans l’Hémicycle.
Séparer les séances de vote de celles des débats : c’est ce que propose François Bayrou à l’heure où « la question de l’absentéisme parlementaire est redevenue brûlante ». « Sensation d’autant plus choquante que l’élection de ces mêmes députés a eu lieu il y a à peine plus de trois mois ! » souligne-t-il en évoquant « des images de rangées de fauteuils vides » ainsi que « l’incompréhension des citoyens ». C’est ce constat qui l’amène à vouloir concentrer le temps du vote sur une demi-journée pour laisser libre cours au temps long, celui des débats, rappelant son caractère « inaliénable ».
« C’est la règle qui s’est imposée au Parlement européen », rappelle-t-il. Elle implique « la présence physique du parlementaire obligatoire au moment du vote » de manière à ce que « l’adoption des textes, des amendements, et les désignations (soient) toujours décidées par des hémicycles au complet ». Contrairement au système français où « des désignations importantes, présidences de commissions ou responsabilités au bureau de l’Assemblée nationale, des votes symboliques essentiels, comme la contribution du budget de la France à l’Union européenne, ne sont acquis, contre le rapport de force loyal, qu’en raison de l’absence d’une partie des députés. » Une situation que le président du MoDem avait déjà dénoncé à la fin du mois d’octobre, estimant que le gouvernement n’aura d’autre choix que de recourir à l’article 49.3 de la Constitution, qui permet une adoption du texte sans vote dans l’hémicycle, face à l’absence de majorité.