Invité à clôturer la matinée de la Conférence des villes de l’association France Urbaine, le Premier ministre a abordé le délicat sujet des réfugiés et du démantèlement prochain de la « jungle » de Calais. Il a dans un premier temps appelé à la modération des propos des politiques. « Il faut éviter toutes déclarations à l’emporte-pièce pouvant jeter de l’huile sur le feu », a-t-il ainsi déclaré à l’intention particulière des candidats à l’élection Présidentielle.
« Je souhaite que mon pays fasse la démonstration qu’il est capable d’accueillir 9 000 réfugiés de Calais » a-t-il poursuivi, insistant sur le fait qu’il ne parlait pas « d’un million » ni « de 100 000, de 50 000 » personnes, mais bel et bien d’un nombre moindre. « Ces chiffres démontrent que nous sommes loin d’être submergés […] nous ne pouvons pas laisser perdurer une jungle avec son lot de violences et ses désagréments insupportables pour les populations environnantes ».
Manuel Valls a rappelé combien le gouvernement avait besoin « des Maires de toute la France » pour accueillir les demandes d’asile. Estimant qu’il fallait être « solide dans la maîtrise des flux » migratoires, le Premier ministre a défendu la ligne d’une République « ferme mais bienveillante ». Il a conclu sur le sujet en réaffirmant être « toujours aux côtés des Maires » dont il « salue leur capacité à être solidaires ».
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