A la suite de la fusillade de Poitiers, le ministre de l’Intérieur appelle à « une mobilisation générale » pour faire face au climat d’« hyperviolence » engendré par les trafics de drogue sur le territoire français.
On ne négocie pas avec le gouvernement. C’est le message que Bruno Retailleau a voulu faire passer lors de son déplacement à Rennes. L’occasion de promettre la mise en place de moyens supplémentaires pour lutter contre les narco-trafiquants. Un combat qu’il entend bien hisser au rang de « cause nationale » en mobilisant tous les moyens en son pouvoir.
Règlements de compte à Valence, à Rennes, et dernièrement à Poitiers ou encore Rillieux-la-Pape : empreint d « hyperviolence », le climat social actuel a atteint, d’après lui, « un point de bascule » menaçant jusqu’à la souveraineté même de l’Etat français. Le ministre de l’Intérieur entend bien briser cette dynamique en proposant la création d’une « unité nationale d’investigation » ainsi qu’une augmentation des amendes forfaitaires contre les consommateurs, entre autres.
Adepte des formules chocs, Bruno Retailleau s’est aussi montré ferme sur le réseau social X en expliquant que « l’ultraviolence sème la mort et le chaos. Le combat que nous devons mener nécessite un réarmement législatif et une détermination de tous et à chaque instant ». Ce nouveau dispositif aurait donc pour objet de frapper les trafiquants au portefeuille. « Chaque joint, chaque ligne de cocaïne est imprégné de larmes et de sang », a-t-il aussi déclaré, estimant que les trafics génèrent un chiffre d’affaires situé entre 3 et 6 milliards d’euros chaque année.
La prochaine rencontre avec le ministre de la Justice Didier Migaud est prévue à Marseille, où des adolescents ont été recrutés en tant que tueurs à gages. De quoi renforcer la volonté de poursuivre la lutte « jusqu’au bout », pour préserver la sécurité de la France, quartier par quartier.