Plus de 800 personnes, parmi lesquelles des représentants d’entreprises, des directeurs d’administrations, des patrons de grands groupes et de PME, sont venues participer aux Rencontres Quai d’Orsay- Entreprises. Une après-midi de tables rondes qui a mobilisé les ambassadeurs et les représentants spéciaux pour les relations économiques, de Martine Aubry pour la Chine à Jean-Pierre Chevènement pour la Russie en passant par Jean-Pierre Raffarin pour l’Algérie ou Louis Schweitzer pour le Japon.
« La diplomatie doit placer les enjeux économiques au premier rang de son action. » Si l’intention n’est pas nouvelle (les anciens chefs de la diplomatie française comme Hubert Védrine ou Dominique de Villepin) évoquaient eux aussi ces enjeux), rarement elle n’aura été autant affichée et institutionnalisée. Pour se donner les moyens d’une telle ambition, Laurent Fabius a assuré que tous les outils diplomatiques d’influence seraient mobilisés aux services des entreprises. « Nous disposons des services scientifiques à l’étranger. Nous allons les rapprocher des entreprises et des pôles de compétitivité, et les positionner sur des secteurs innovants à forte valeur ajoutée, prioritaires pour notre pays » précise-t-il. Pour donner corps à cette diplomatie économique, une direction des entreprises et de l’économie internationale a été également été créée au Quai d’Orsay.
Prochaine étape à Bercy, qui organisera cet été une journée de présentation détaillée de ses outils de soutien à l’export des entreprises. L’occasion de « rendre à nouveau l’invitation au ministre des Affaires étrangères » conclu dans son discours Pierre Moscovici.