Celle qui fut la Secrétaire d’État chargée du Développement et de la Francophonie puis Ministre de la Fonction Publique dans le gouvernement dirigé par Manuel Valls sous François Hollande, s’est réjouie de la nomination du nouveau ministre des Outre-mer.
Ce choix en a surpris plus d’un. Pourtant, pour l’ex-sénatrice de Saint-Pierre et Miquelon, Manuel Valls n’est ni plus ni moins « l’homme de la situation ». Et pour cause : « il a toujours été très engagé sur la question des Outre-mer » assure-t-elle sur La 1ère, notamment grâce à sa bonne maîtrise des dossiers comme la question calédonienne, la crise économique en Martinique ou encore l’organisation de l’après-Chido à Mayotte.
Autant dire que les urgences ne manquent pas dans un ministère auquel on a souvent reproché un turnover particulièrement important ces derniers temps. Notamment du côté des maires ultramarins, qui se font l’écho de leurs territoires respectifs. « Même si l’État nous suit fortement…il serait nécessaire aujourd’hui qu’on ait un ministre certes de plein exercice, mais qu’il reste plus longtemps que ses prédécesseurs », a notamment affirmé Franck Detchéverry, maire de Miquelon-Langlade. A savoir que Manuel Valls fut le premier à promettre des vols directs entre cet archipel et la France métropolitaine, mis en place ensuite sous la présidence d’Emmanuel Macron. Actuellement en visite à Mayotte, parmi ses priorités figure notamment celle d’ « aider les collectivités, les entreprises, au redressement du territoire », tout en ayant en tête les « attentes, la peur, les angoisses, la colère après ce désastre. » A plus grande échelle, le ministre souhaiterait sortir les Outre-mer de l’infantilisation « et redonner de l’espoir à travers l’économique, mais aussi la lutte contre les inégalités et la précarité. »