A 40 ans, Caroline Fiat, élue de la France Insoumise, intègre l’Assemblée Nationale. Mère de quatre enfants, la néo-députée de la 6ème circonscription de Meurthe-et-Moselle est aussi la première aide-soignante à faire son entrée au Palais Bourbon. Une nouvelle étape d’un combat politique commencé au lycée au sein des jeunesses communistes, pour celle qui souhaite « faire rentrer le peuple » dans l’hémicycle.
Voilà maintenant plusieurs semaines que vous vous êtes installée à l’Assemblée Nationale. Comment avez-vous vécu vos premiers jours ?
Cela a d’abord été une grande fierté pour moi, même si l’installation fut compliquée. J’étais un peu perdue car on s’est directement retrouvé en session extraordinaire. Il y a eu quelques complications aussi car nous avons eu accès à nos bureaux très tard. Au départ, nous devions travailler sur des bouts de tables donc ce n’était pas forcément très simple. Mais la fierté de faire mon entrée dans l’hémicycle reste le plus important à mes yeux.
Ce qui m’impressionne le plus, ce sont les retours.
La réalité du métier de parlementaire correspond-elle à elle à l’idée que vous vous en faisiez avant d’entrer en fonction ?
Oui. Je savais que travailler sur des projets de lois et les voter constitueraient nos principales missions. Au niveau de l’organisation du travail parlementaire, j’apprends un peu sur le tas. Cela représente beaucoup d’efforts pour moi comparé à une personne qui aurait fait l’ENA ou HEC. Mais en travaillant sérieusement et en persévérant on y arrive !
Etes-vous impatiente, si vous ne l’avez pas encore fait, de prendre la parole dans l’hémicycle ?
Je l’ai déjà fait deux fois. Je n’irai pas jusqu’à dire que ce n’est pas impressionnant. Mais, je suis une personne très travailleuse, et quand je prends la parole, mes interventions sont tellement préparées que je me sens légitime à le faire. Ce qui m’impressionne le plus, ce sont les retours. Mes deux interventions en tribune ont été visionnées plus d’un million de fois sur les réseaux sociaux. Notre volonté de faire rentrer le peuple à l’Assemblée fonctionne car une aide-soignante qui prends la parole et qui est écoutée, c’est possible !
J’ai toujours la volonté d’apporter des solutions aux problèmes.
Concevez-vous plus votre rôle comme celui d’un porte-parole actif, notamment en termes de contrôle parlementaire, ou plutôt comme celui d’un porteur de projet ?
Les deux car l’un ne va pas sans l’autre. Quand je travaille sur un projet de loi et que je souhaite amender un texte, je ne le fais pas simplement pour embêter. J’ai toujours la volonté d’apporter des solutions aux problèmes.
Copyright de l’image à la Une : © Jean-Luc Hauser