Elu haut la main, peut on parler d’un pacte de confiance de la part des bretons autour de votre candidature ?
Il y a certainement une part de confiance dans ce vote, et en tout cas, une reconnaissance pour la manière dont en Bretagne les grands dossiers sont menés au sein du Conseil régional. J’ai fait cette campagne autour de deux convictions : celle du rassemblement et celle de la confiance. J’ai présenté une liste ouverte intégrant des personnalités aux histoires politiques différentes ainsi que d’autres sans appartenance, mais désireux de s’engager pour l’avenir de la Bretagne. Cette démarche a été reconnue par les Bretons. J’ai toujours voulu dire ma confiance pour l’avenir de la Bretagne, avec mon équipe, je me suis toujours posé en adversaire du “breizh bashing”. Les Bretons, qui par nature, sont des entrepreneurs, des innovateurs prêts à relever les défis, se sont retrouvés dans ce discours.
À votre avis, comment vont s’articuler les compétences entre Régions, Départements, Métropoles, etc. ? La loi NOTRe a-t- elle clairement fixé leur répartition ?
La loi NOTRe n’est pas parfaite mais elle ouvre des opportunités. Elle entame la clarification des compétences, par exemple sur l’économie. Dans ce domaine, nous proposerons de partager notre compétence économique avec les intercommunalités, afin de combiner puissance régionale et proximité du territoire. Elle permet aussi des initiatives, dans le domaine de l’emploi, elle donne un nouveau rôle à la région que nous saisirons pleinement. Mon objectif comme président de Région sera toujours de favoriser l’efficacité de l’action publique et donc de construire pour chaque dossier la bonne articulation. Par ailleurs, en Bretagne, nous avons toujours testé de nouvelles pratiques. Sur la culture, la gestion de l’eau, nous avons été des précurseurs reconnus. Nous saisirons toutes les opportunités offertes par les textes.
Vous aviez déjà occupé cette fonction de 2004 à 2012 : de retour à la tête de la Région, qu’allez vous changer ou modifier par rapport à votre ancien mandat ?
Ma méthode sera la même : celle de toujours chercher le rassemblement le plus large pour mener à bien les politiques les plus ambitieuses. Je l’ai fait sur la grande vitesse ou sur le numérique. Nous pourrons le faire sur l’économie et l’emploi ou sur la transition écologique et énergétique. La Bretagne est en train de vivre une mutation importante de son modèle économique, c’est la Bretagne elle même qui va changer. Ma mission sera d’anticiper et d’accompagner ces évolutions pour que notre région reste aux avants postes, par exemple dans le domaine alimentaire, dans le domaine maritime, dans le numérique, de la mobilité, sans oublier l’énergie, la cybersécurité, les biotechnologies. Bref, la Bretagne sera le territoire de l’industrie du futur.
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