Un an après le lancement du Programme national d’action pour améliorer l’accès à l’IVG, Marisol Touraine a dressé son premier bilan en se rendant dans un Centre du Planning familial situé dans le 2ème arrondissement de Paris. Et le constat semble plutôt positif selon la ministre, qui a affirmé que la plupart des mesures de ce programme avaient été mises en œuvre grâce à des outils d’information renforcés, comme la grande campagne de sensibilisation “IVG, mon corps, mon droit, mon choix”, ou encore le numéro national d’information (0800 08 11 11) anonyme et accessible 6 jours sur 7. Avec comme point majeur à compter du 1er janvier 2016, la prise en charge intégrale de la totalité du parcours de l’IVG par la sécurité sociale ; ce qui comprend le remboursement des consultations, des analyses et échographies… Une mesure d’autant plus importante qu’elle avait été annoncée dans le programme de campagne de François Hollande en 2012, dans le cadre du pro- jet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS).
Une guerre de l’avortement sur Google ?
Un système de référencement payant fait également l’objet d’un travail approfondi parmi ce programme d’action, le but étant que le site du gouvernement (ivg.social-sante.gouv.fr) arrive en tête des réponses sur Internet lors d’une recherche d’informations sur l’IVG. La raison de sa mise en place ? L’activisme des organisations anti-IVG sur les réseaux sociaux, que le gouvernement souhaite contrer avec une “campagne de clics”, afin que le compte officiel IVG.gouv se retrouve en pôle position sur la toile. Ce dernier arrivait en effet en 4ème place dans la recherche Google derrière un site anti-avortement, IVG.net, qui a mis des moyens considérables pour se ère retrouver en 1 ligne sur Internet (multiplication de liens vers leurs sites, partages des liens ext). Aux apparences trompeuses, il propose un numéro vert qui, en réalité, a pour but de faire culpabiliser les femmes sur l’avortement, voire revenir sur leur décision.
Les militants anti-avortement reprennent du service
En juillet dernier, le centre visité par Marisol Touraine, situé dans le 2ème arrondissement de la capitale, avait été pris à parti par 3 militants de SOS Tout-Petits (une association pro-vie), qui s’étaient introduits dans les locaux afin de faire culpabiliser les femmes qui s’y trouvaient. Le Planning familial de Paris avait par la suite déposé plainte contre ces trois individus et SOS Tout-Petits pour délit d’entrave à l’IVG et à l’accès à l’information sur l’IVG. Malgré ces incidents, la détermination de Marisol Touraine n’en reste pas moins intacte : “L’IVG est un droit, il doit être défendu. Les améliorations concrètes sont là et ma détermination est sans faille pour que l’accès à l’IVG soit garanti à toutes les femmes sur l’ensemble du territoire ”.
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