Cette fois-ci, il n’aura pas fallu beaucoup de temps au président de la République pour choisir son nouveau Premier ministre. Au tour de Sébastien Lecornu, fidèle de longue date, de prendre les commandes Rue de Varenne.
C’est le cas de le dire au sujet de celui qui était jusqu’alors ministre des Armées : Sébastien Lecornu sera sans doute la dernière salve tirée par Emmanuel Macron.
Avec cette nomination, celui qui succède à François Bayrou affirme « mesurer les attentes des Français » à l’heure où le pays traverse une nouvelle crise politique, un an à peine après la dissolution de l’Assemblée nationale en 2024. Connu pour son aptitude à savoir naviguer en eaux troubles, l’ex-ministre des Armées devra d’abord consulter les partis politiques en place pour « bâtir les accords indispensables aux décisions des prochains mois ». Ce n’est qu’après qu’il sera en mesure de construire un nouveau gouvernement.
Si cette nomination semble satisfaire des figures politiques comme Gabriel Attal, Bruno Retailleau ou encore Edouard Philippe, l’opposition de gauche n’y voit qu’une « provocation » de la part d’Emmanuel Macron la veille du mouvement social du 10 septembre, supposé « tout bloquer ». Pas de quoi réjouir non plus le Rassemblement national, au sein duquel Marine Le Pen prédit ni plus ni moins d’ « inéluctables futures élections législatives ».
La rentrée s’annonce donc musclée pour celui qui fait partie des plus jeunes premiers ministres de la Vème République. A seulement 39 ans, Sébastien Lecornu préfère pourtant jouer la carte de l’expérience et mettre l’accent sur vingt années d’engagement politique entamé depuis son adhésion à l’UMP alors qu’il était adolescent.